
J’ai cultivé mon intuition au contact de la mer.
L’Eau, élément maternel et sensuel, m’a accompagné dans une réconciliation avec le corps. Une forme de renaissance, des retrouvailles avec ma féminité et mon enfant intérieur.
L’homonymie « Mer/Mère » m’a toujours interpellé. L’Océan s’y révèle tel une métaphore de la matrice universelle ainsi que le suggère, entre autres, le philosophe des sciences Ervin Laszlo avec sa théorie du champ Akashique. Selon lui, la substance primordiale du cosmos serait un champ, ou un océan, d’information.
L’intuition est pareil à un sixième sens qui nous permet de puiser dans ce champ de connaissances sans l’intervention du mental. Cela devient possible dès l’instant où nous commençons à prêter attention à notre voix intérieure- et surtout à lui faire confiance.
C’est la voix du coeur, un dialogue avec notre essence qui est en lien direct avec une intelligence universelle.
Et le corps dans tout ça…?
Le corps en éveil est un instrument de résonance. J’en ai fait l’expérience de nombreuses fois en présence des dauphins.
Lorsque je suis alignée sur mon essence, mon corps vibre au diapason de la Joie. Il s’ouvre à des perceptions en provenance d’autres plans, les traduisant par un ressenti direct et tangible.
J’ai depuis toute petite une fascination pour la plongée en apnée, l’exploration de l’espace liquide sur une seule respiration. La pratique de ce souffle conscient, inspiré par les cétacés, m’a orienté vers une forme d’apnée méditative et l’expérimentation d’états de conscience modifiés. « Unie à l’Océan, la goutte d’eau demeure ». À l’image de ce proverbe indien, j’ai découvert, par le corps, la sensation d’être en reliance avec une conscience bien plus vaste que la mienne.
J’ai eu très vite le sentiment de communiquer avec les cétacés autrement que par la gestuelle; quelque-chose d’autre se passait à travers et au delà de nos danses complices. Je captais des images, des ressentis, sans pouvoir expliquer ce phénomène.
S’agit-il d’une forme de transmission télépathique? Avais-je accès, par la porte de l’intuition, à une sphère de pensées et de conscience collective dont les cétacés font également partie?
Selon Patrice Van Eersel, l’auteur du Cinquième Rêve, les dauphins et les baleines respirent à l’unisson. Ils co-respirent, ou « cons-pirent » avec le monde. Au fil des ans, une intuition a germé en moi: comment expliquer la fascination réciproque qui existe entre l’Homme et les cétacés? Ces derniers conspirent-ils donc à nous connecter les uns les autres afin d’œuvrer ensemble pour le mieux-être de la planète?
Biographie de Leina Sato
Leina est une jeune femme de 30 ans, née à Tokyo, mais ayant grandi à Paris. À la suite d’une dépression dans l’adolescence, elle rencontre une guide spirituelle qui va l’aider à trouver le bon chemin. Les messages qu’elle reçoit vont littéralement bouleverser son existence : « Tu n’es pas tes émotions, tu es une conscience infinie », « Suis ce qui te met en joie ! ». Deux préceptes qu’elle tente d’intégrer avec application.
La jeune Leina quitte alors Paris pour s’installer à Hawaii, où elle rencontre des communautés aquatiques en adéquation avec ses livres de chevet tels que Le Cinquième Rêve de Patrice Van Eersel ou Mermere de Hugo Verlomme. À 21 ans, elle abandonne ses études de cétologie et décide, en compagnie de Brett Lemaster (champion d’apnée, détenteur d’un record du monde), de monter une petite société invitant touristes, artistes et scientifiques à vivre des expériences en compagnie de dauphins en liberté.
Après quatre années à accompagner des petits groupes d’humains désireux de rencontrer ce peuple premier, Leina ressent la nécessité de retourner « sur Terre », suite à une intuition : les dauphins voudraient qu’elle partage les leçons de savoir-être qu’elle a reçues en leur compagnie.
Aujourd’hui, Leina partage sa passion avec son compagnon, le photographe sous-marin Jean-Marie Ghislain.
Un premier livre, « L’Enfant de l’Océan » aux éditions Les Arènes, ainsi qu’un film, « The Journey », réalisé par Anne Paris et Jan Kounen, sont nés de leur rencontre. Ils relatent en textes et en images le parcours initiatique de sa grossesse parmi les dauphins et les baleines en liberté.
Avec leur petite fille Nai’a, ils continuent à explorer ensemble des formes de communication inter-espèces avec les peuples des océans.